La technique dite du chaux-chanvre banché permet de réaliser des murs, cloisons, isolations de planchers et de toitures, des enduits. Cette solution peut s’avérer très écologique dans le cas de chaux et végétaux produits prés de chez vous et peut aussi être peu onéreuse. La mise en œuvre peut demander beaucoup d’énergie, dans le cas de murs ou d’isolations épaisses, des gros volumes doivent être acheminés en haut des banches ou sur/sous le toit. L’isolation d’un plancher demande moins de matière. Voici quelques préconisations d’utilisation.

Fiche réalisée par les producteurs de chanvre du Lubéron

Fiche de Technichanvre

Le chanvre et les chaux naturelles de Saint Astier

Voir aussi les règles Professionnelles d’exécution “construire en chanvre” ?, SEBTP, 14€ (4 règles : isolation de toit, isolation de sol, mur, enduit et un guide des bonnes pratiques.)

   Certains auto-constructeurs d’Apache réalisent aussi des bétons isolants à partir d’autres végétaux tels que les pailles (de blé, d’orge…), les bogues de châtaignes, la fougère, les copeaux de bois(pas la sciure !), de rafles de maïs ou de minéraux légers (pouzzolane)… Pas vraiment de recul sur la bonne tenue de ces diverses techniques dans la durée mais un impératif : utiliser des végétaux bien secs (15% d’humidité maxi) et respecter les règles professionnelles de Saint Astier ou de la SEBTP. Plus le béton réalisé et épais et/ou léger, plus l’isolant est performant. Dans le cas d’isolation, le choix du béton végétal ne doit pas être systématique, on peut réaliser de bonnes isolations avec des végétaux en vrac, sans liant ou passage par la bétonnière. Ces bétons végétaux doivent rester à l’abri de l’eau, ils peuvent être banchés dans des coffrages perdus et, dans le cas de murs doivent se couler autour d’une structure porteuse en bois. Cette technique, efficace pour les BBC ou maisons passives, ne me parait pas adaptée dans le cas de réalisation de murs pour maisons solaires passives ou l’on recherche avant tout l’inertie, de la capacité de stockage thermique. On peut cependant envisager des isolations de toit, de plancher, ou des cloisons en béton végétal dans des bâtiments solaires (isolation phonique, diminution de certaines déperditions thermiques, bon déphasage sous toiture…).
   Enfin, n’oubliez pas le terre-paille ou torchis, surtout si vous disposez de terre adaptée (taux d’argile et cohésion suffisants) et de paille dans les environs.

Grégory